L'Auto-école de déconduite est née d'un besoin de se rassembler autour
d'un projet commun à l'intérieur du collectif Fléchir le Vide en Avant en Faisant
une Torsion de Côté (FVAFTC). Il nous fallait trouver une unité d'action, un endroit
où se retrouver, autre que les projets artistiques,
dont les esthétiques peuvent varier d'une personne à l'autre.
Nous avons toutes envie de créer un endroit de partage de savoirs, de recherche,
d'expérimentation, et de l'ouvrir à l'extérireur, de se rendre poreuses.
Nous voulons transmettre/apprendre au contact de personnes artistes_ou_non, en tout
cas intéressées par la simple démarche de chercher-autour, d'expérimenter.
Les membres d'un noyau dur FVAFTC
Nous sommes des non-spécialistes.
Nous sommes des chercheuses-cueilleuses.
Nous sommes plurielles.
Nous souhaitons nous rendre poreuses et tenter de le rester
à travers l'expérimentation collective.
Nous souhaitons chercher-farfouiller sans forcément trouver.
Ouvrir des trajectoires.
Creuser des trous.
Nouer des fils.
Déchirer des scotchs.
[…]
Nous sommes un plat de spaguettis-cosmonautes.
< manifeste de l'exposition >
Nous vous invitons à entrer dans notre laboratoire de recherche.
Pendant deux semaines, nous avons investi le Théatre Ledoux pour travailler
deux médiums: l'installation et la création sonore.
Cette exposition est le fruit de la rencontre entre des créateurs.rices venant d'horizons divers,
à la recherche de nouvelles voies d'exploration esthétiques et plastiques.
Le collectif Fléchir le Vide en Avant nous a embarqué dans une aventure multiforme pour partir
à la recherche des trous noirs et des bruits blancs. Nous avons cheminé ensemble en tissant
des liens entre savoir théorique et création artistique. Notre environnement perceptible et
imperceptible a constitué le matériau principal de notre réflexion: nous nous sommes intéressé.e.s aux sons
de la ville mais aussi aux ultrasons des chauves-souris, aux brèches dans les murs, à la grotte de la Baume et
aux trous noirs supermassifs.
Cette Auto-École de Déconduite s'est organisée de manière horizontale et autogérée.
Pendant ces deux semaines, la plastique du groupe s'est construite petit à petit, grâce au lien étroit
entre attention à l'autre et attention à l'environnement.
Nous avons conçu notre propre pouponnière stellaire: un espace de rencontre des gens et des matières,
ainsi que le lieu de naissance d'une série d'oeuvres finies ou en cours de création.
La dynamique de groupe est tout aussi centrale que le travail sur les oeuvres. Nous sommes heureux.ses de vous accueillir
aujourd'hui dans nos espaces de recherche: sentez-vous libres de déambuler parmi les archives, les brouillons et
les oeuvres pour défricher avec nous ces terrains joyeux du cosmos et du son.
Sagitarius collectif
vernissage :
projets :
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Julie Stumme (installation collective), 345SAPHIR SUR LES 18 BORDS
Construction Julie Kieffer, Julie Stumme, Fanny Scherer
Avec: Maëlle Tardivel, Anjely Raïs, Fanny Scherer, Géraldine Verne- rey-Kopp, Julie Stumme.
« […] Au réveil est né Saphir. Je ne voulais pas créer mon projet, mais attacher avec des fils invisibles les petites comètes de nos planches pour proposer aux spectateurs.rices un voyage interactif et sensoriel à l’image de ce que fut le mien. Goûter à la joie de se perdre tout en ayant la sensation de se retrouver. Ou tout du moins une part un peu sauvage de nous qui ne serait plus soumise au temps et au code que l’on connait toustes. Se saisir de la part d’enfant en nous, joueuse, qui court après une lumière d’une boite de nuit cosmique.» -
Fanny Scherer, poster la galaxie (345SAPHIR)
Prendre contact avec son soi futur pour faire l’expérience du photon qui défie l’espace temps. Après la conférence de Juliette sur les trous noirs, Envie de créer des espaces-temps dans le rythme effréné du groupe, Envie de ne plus distinguer la source quand la masse est visible, Envie d’une em- preinte au-delà de l’auto-école, Envie de déborder, de continuer à faire vivre les choses, Envie de prendre le temps de faire trace, Envie de se faire surprise à soi-même, Envie d’une poétique de la distorsion.
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Anjely Raïs, , discomète club (345SAPHIR)
UNIVERS TREMBLANT d'Anjely Raïs :
L’Univers a tremblé pendant le voyage. Certaines l’ont entendu, d’autres l’ont senti. Et puis à des endroits c’était imperceptible parce qu’on est trop petites. Et surtout ça se voyait sur les spectrogrammes des machines. Elles bipaient partout, en petits points jaunes, verts et rouges. Comme des gommettes ou des étoiles au loin. Du coup on fait la teuf au Discomète Club pour célébrer l’évènement. L’une des membres du vaisseau, PVC, nous laisse des messages dans les couloirs du Vaisseau, sur les hauts-parleurs. Si vous tendez l’oreille en dansant vous l’entendrez. Écoutez bien la track en entier, elle est pleine de morceaux de planètes qui se sont décrochés pendant le chaos.
Ps : dans le Sagittarius Starship, tout le monde pense que c’est Julie La Reine de Saba qui a provoqué le tremblement avec ses ondes intersidérales quand elle dansait pleine de paillettes un soir de fête électro-nébuleuse. -
Maëlle Tardivel, sieste vertige (345SAPHIR)
ASMR cosmique Ft. les ondes électromagnétiques de la Terre, du Soleil, de la Voie Lactée, et de deux trous noirs (Courtesy of NASA).
Exercice d’ancrage dans le vide qui propose de vous installer confortablement entre le sommeil et le Soleil. -
Géraldine Vernerey-Kopp, Isyeye (345SAPHIR)
Juliette essaie à grand renfort d’analogies d’introduire des notions d’astro- physique à un groupe qui a quitté depuis longtemps les bancs de l’école. La poésie des locutions que le groupe glane, de l’horizon des événements aux pouponnières stellaires en passant par les chevaux photoniques, est au moins aussi enthousiasmante que les notions physiques que je commence à apprivoiser. Des vertiges me prennent en essayant de conceptualiser l’espace-temps, sa déformation, des ralentissements infinis, l’avant Big Bang et la fin du Soleil.[…]
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Cléo Nils, TROU COLORÉ
TROU COLORÉ de Cléo Nils :
Trou noir et bruits colorés se sont acoquinés. Laissez-vous tenter, vous êtes invité’e.
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JuL Mcoisans, BRUITS NOIRS troublants
J’ai fait des trous noirs dans des bruits blancs, avec ma petite souris, Mais comme je savais que ça pouvait se voir, Je ne les ai pas faits n’importe comment : J’ai écouté ce que font des mots qui sculptent le bruissement. J’aurais pu faire abstrait, mais tant qu’à utiliser des lettres autant y dire avec ce que je ressens en la circonstance & les questions qu’elles me posent, Cela s’entend.
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Julie Serrano, un été sans soleil
Un été sans soleil :
Nécessité de s’ancrer dans la matière-terre. Déposer le mental au porte-mental. Partir à la découverte. Tout vivre comme une expérience. Le (dé)sapprentissage du quotidien. Faire un pas de côté. Voir les choses sous un autre angle. Avoir milles idées, tout mélanger. Se planter. Continuer. Recommencer. Utiliser de nouveaux outils. Trifouiller, Triturer, Délier. Respirer. Rencontre avec une étoile qui meurt. Une poésie survit au milieu du chaos et des ruines.
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Éli Desanlis, signalétique pour se déconduire et se perdre tous.tes ensemble
«Samedi après-midi, dans le bois de Peu, j’ai suivi de petits traits rouges et blancs : ils dessinent un chemin, un sentier de grande randonnée. Mais j’ai aussi marché sur des flèches bleues de petits morceaux de ciel posés sur le sol. En les regardant, j’ai eu envie d’éparpiller des flèches dans le théâtre comme les cailloux du Petit Poucet. Je ne sais pas si elles sont là pour vous rassurer, vous désorienter ou vous menacer. Il est possible qu’elles se retournent contre vous. C’est un risque à prendre.»
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Rachel Wehrung, Matière noire
«Entre dans mon antre, ma grotte, ma caverne. Laisse-toi aspirer dans la spirale de ma matière noire. Écoute la naître et regarde-la être. Cette poudre noire absorbe la lumière et la sublime en même temps. Elle m’aspire quand je dessine, elle me raconte et me porte. C’est dans cette fascination que je veux t’emmener et te perdre.»
INSTALLATION SONORE _ Maëva Toto Lehibe
Spatialisation sonore pour 6 enceintes, a partir d’une expérience autour d’un feu, en écho à l’installation «Matière Noire» de Rachel Wehrung. -
Maëva Toto Lehibe, LES SOUPIRANTES
Le soupirail est un trou noir, dans lequel se créer un nouvel espace-temps. Dans les soupiraux on entend résonner des discours engagés, de femmes puissantes.
Que se (re)joue-t-il sous les pieds des passant.e.s ? -
Marie Frenois, laboratoire des imaginaires (im)possibles
Film, 7'53
Vidéo présentant les projets irréalisables des chercheuses et chercheurs de l’auto-école. Irréalisables par manque de temps, d’argent, de matériel ou seulement d’énergie (physique). Que se passe-t-il quand l’imaginaire poursuit sa route au delà des frontières du possible ? -
Florent Blanchot, immersion en sous-sol
Documentaire sonore, 13'
Avec son sous-sol calcaire, le massif du Jura et ses plateaux regorge de grottes et de gouffres. De nombreuses activités s’organisent autour de cette spécificité géologique. Quand j’étais enfant, j’adorais explorer en famille, les grottes aménagées de la région. Plus grand j’ai suivi des séances d’initiation à la spéléologie en centre de loisirs. L’Auto-école de Déconduite a été pour moi l’occasion de renouer avec cette pratique. J’ai eu la chance d’accompagner Clémence et Quentin au cours de l’initiation de Thomas. Ensemble nous allons vivre sa première plongée au coeur du Gouffre du Petit Siblot. -
Gabriel Arellano, clinique toundra
Fiction sonore, 9'25
En premier, le désir de faire une fiction claire et intelligible. Mon goût pour les chemins de traverse m’ayant souvent attiré dans des voies sans issue, j’y vois une sorte de rétablissement karmique. Vous voyez coup du sort ? Quand je veux aller droit, je vais droit ! Et qu’importe si j’ai réussi, le coeur y est. Le second motif c’est que j’aime bien les gens, en fait, en vrai, finalement, en fin de compte, je les adore. J’ai donc sauté sur l’occasion pour écrire en pensant à des voix, insonoriser une loge avec des gros tissus et prendre le temps de guider chacune de ces voix jusqu’a bon port. J’ai connu un prof d’art qui disait de ses élèves : Ils veulent tous faire du Lynch mais aucun n’arrive à raconter le petit chaperon rouge.
Voici mon petit chaperon blanc-toundra qui - je l’espère - se dépliera comme il faut dans vos imaginaires respectifs. -
Emmanuel Rovira Figols, j’ai pas trouvé de titre/trouve moi un titre
Au départ ça devait être une exploration sonore d’un trou noir. Ou plutôt la traduction en son des distorsions produites par un trou noir. Que ressenti- rait un humain s’il arrivait à s’approcher d’un trou noir, jusqu’à l’horizon des évènements ? Probablement que tous ses sens seraient perturbés. Alors je voulais recréer ces perturbations en utilisant du son, distordre notre notion d’espace et de temps, tenter de faire l’expérience du trou noir.
Et finalement je n’ai pas réussi.
En réalité aucune information ne sort d’un trou noir, on sait seulement ce qui ce passe autour du trou noir et on imagine assez bien ce que les atomes subissent quand ils entrent en gravitation autour du trou noir.
C’est tout.
Alors voilà, c’est tout, vous ne ferez pas l’expérience du trou noir. -
Julie Blanc, hypothèse à vérifier numéro 1
L’univers abrite un nombre incalculable de mystères, de zones d’ombre, de choses à découvrir, et les trous noirs sont loin de faire exception... que ren- ferment-ils ? Comment la matière se comporte-t-elle à l’intérieur ? Comment savoir ce qu’il se passe au-delà de « l’horizon des événements », là où même la lumière et ses trois cent mille kilomètres par seconde ne sont pas assez rapides pour parvenir à en ressortir ? Tous les jours, des centaines de scientifiques autour du globe travaillent et étudient toutes les hypothèses et toutes les pistes sérieuses pour tenter d’offrir des éléments de réponse à ces questions. Ici, nous cherchons à les aider dans cette tâche, en explorant pour eux une des pistes les moins étudiées. Quelle est la probabilité qu’Hypothèse à vérifier n°1 soit la bonne ?
Références collectives :
- Zimoun
- Julie Kieffer
- Alisa Heil
- Octave Rimbert Rivière
- Julie Escoffier
- Inside/Collectif Numen/For use
- Phillipe Quesnes, Caveland
- Anna Holveck, Variation pour un souterrain
- Maman, Louise Bourgeois
- Marco Barotti, The woodpeckers
- Linda Sanchez
- Doris Salcedo, Shibboleth
- Christian Boltanski, Les linges
- Yoko Ono, Grapefruit, Acorn
- Julien Salaud, Grotte stellaire
Références :
- Janet Cardiff et George Bures Miller, Alter Bahnhof, Video Walk, à la Documenta(13), 2012
- Sarah Sze, installation cosmique + son site
- Ann Veronica Janssens, Muhka (brume artificiel)
- Pauline Brun, SCRUFFY SHOT (expérimentation sonores)
- Maria Loboda, To separate the sacred from the profane (sculpture circulaire pour entrer dans l’expo avec rituel)
- Hans Shabus, modeler l’espace, il enchaine le lieux d’expo et serre la chaine petit à petit et cela casse le mur de lieu.
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Proposition d’Anjely Raïs, PROTOCOLE D’AUTO TUNE
1-Choisis deux personnes de l’AEDD, comme ça te vient et demande leur à chacun.e séparément de te dire un mot qui te correspond dans leur tête
2-Note ces deux mots, et monte à l’atelier.
3-Installe toi à table et cherche les correspondances entre ces mots, ce qu’ils t’évoquent. Tu vas créer à partir d’eux et de toi même.
4-Commence par poser des images qui te viennent sur une feuille A4. Tu as l’obligation d’utiliser des paillettes dans ton dessin/collage.
5-Tu viens de faire la base visuelle de ton auto-tune. Il faut maintenant composer ta chanson, tu as plusieurs sous-protocoles possibles.
5a-Tu veux écrire un texte seulement - c’est OK. 5b-Tu veux composer une mélodie seulement. C’est OK. 5c-Tu veux faire les deux, c’est OK. 5d-Tu veux faire l’un des deux et me laisser faire le reste c’est OK.
6-Ta seule contrainte: tu composes un morceau qui parle de toi et qui in- tègre les deux mots et qui soit en regard au ton dessin. (même si c’est une mélodie sans paroles)
7-TU AS COMPOSE TOUT OU UNE PARTIE DE TON AUTO TUNE. TU VIENS ME MONTRER.
PROTOCOLE D’AUTO TUNE _ Réalisation Fanny Scherer
1-2- PVC / PLASTIQUE
3- CARAPACE COQUILLAGE MATIERE ARTIFICIELLE VITRINE RIDE SOIN ANTI AGE CONSERVE MOULAGE PLASTIFIER TRANSPARENTE BRILLANTE
4- VOIR COLLAGE
5a- « Quand j’ai vue ta tête j’ai congelé mes ovaires dans le congelo, le temps de conserver la matière arti cielle transparente et brillante qu’il reste. Mon coquillage est périssable. Ma masse molle informe est un trou noir. Je suis PVC. Je dois distordre le temps. Symétriser ce qui continue de bouger. Manger au moins cinq fruits et légumes par jour. Je dois me rétracter fort et tourner vite. Je dois conserver, je dois plasti er, je dois mesurer la distance. Je dois être PVC avant de m’écrouler sur moi même. »
Références :
- Bastien Lambert et Florence Voisin : Voix englouties
- Damien Magnette : Je suis Frédéric
- Davide Tidoni : le son du bruit blanc
- Alvin Lucier : I am sitting in a room
- Marie Chartron et Véronique Vila : Radio fantôme : les phénomènes de voix électroniques désincarnées
- Conseil d’écoute de Gé : Symphony of Science - Secret of the Stars, Le principe étant de répandre le savoir scientifique et la philosophie à travers des remix musicaux
- Conseil d'écoute Julon : Steve Reich, It’s gonna rain + Come out
- Conseil d’écoute de Julie S: Méditation guidée, son cosmique
Exemples d'exercice : produire un court son avec zoom, machine...
Références :
- Vidéo explicative du phénomène de résonnance d'une corde (1D) : lien
- Expérience avec corde et stroboscope : lien
- Les modes de résonnance d'une plaque de métal (2D) : lien
- Le "mur microtonal" de Tristan Perich : lien
- Le lien vers l'album composé à partir d'enregistrements de bruits de train : lien
- Et pour finir, sur Cubase, le nom du plug-in que j'ai utilisé pour visualiser le spectre en temps réel : SPAN/Voxengo (gratuit et a priori utilisable sur n'importe quel logiciel de son dont Reaper normalement, à vérifier ...)
Références :
- L’article sur lequel je me suis basé qui résume tout ça : lien
- La collections des publications sonores du Cresson : lien
- La sound map où on retrouve ces sons situés : lien
- Le petit lexique illustré des effets sonores : lien
- Le protocole d’analyse Taxinomiste/figurativiste/empathique dans : La musique au-delà des notes, François Delalande
- La référence sur Ouïr/Entendre/Ecouter dans : Traité des objets musicaux, Pierre Schaeffer
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Fanny, BRUIT NOIR
Un bruit noir quand la boule à glissé sur l’espace 2D, Elle a coulé, glissé, grignoté le temps, Un trou noir et un bruit noir. Le bruit noir au delà des fréquences, Le son est vide. Alors la boule à glissé, j’ai fermé les yeux, mon corps a coulé lui aussi, sur la surface. Je plane, je contourne les obstacles pour avancer, mon corps photon se déplace en ligne droite et dans mon corps c’est noir. Mes membres se déforment, se malaxent, ils gravitent et rentre en collision. Après la fusion, Il ne reste plus que l’essence essentiel. Après la fusion, Le vide c’est dissous dans le vide lui même. Je ne suis plus qu’un bruit noir qui a perdu son vide, la parole et la langue dissout, Je chatouille ma peau vide, Je ne suis plus rien, Un creux qu’on ne peut explorer, Un bruit noir sans bruit, sans fond.